CADRE GENERAL DU SIMOA
L’Afrique est à juste titre réputée pour ses textiles et sa mode colorés.
Toutefois
par méconnaissance, ils sont rarement associés en dehors du continent à
une image de qualité qui est pourtant la leur, à plusieurs
niveaux.
En amont, la production du coton de très bonne qualité
et son utilisation par nos artisans est le résultat d’un savoir-faire
ancestral qui se perpétue à travers de très nombreux petits artisans.
Ces artisans sont à l’origine de la production de très nombreux tissus, on peut citer par exemple : le Bogolan du Mali, le Faso dan Fani du Burkina Faso, le Kenté, le Kita et l’Adinkra du Ghana, les pagnes Baoulés, et les toiles Senoufos de Côte d’Ivoire, le raphia du Cameroun, le Ndop du Nigeria, sans oublier les pagnes Wax de Vlisco, Fancy, les Bazins retravaillés par les teinturières d’indigo de toute l’Afrique de l’Ouest.
En
aval, ce textile est travaillé par de très nombreux artisans
couturiers, accessoiristes de mode qui créent et réalisent des modèles
originaux.
Nous pouvons citer dans ce domaine Pathé’O, Alpha Sidibé, Clara Lawson, Michèle Yakice etc.….
Ce
domaine du textile et de la mode est donc une grande richesse pour le
continent africain, il est source de nombreux emplois et témoin
d’une formidable diversité culturelle.
Il nous apparaît donc indispensable de le conforter pour assurer sa pérennité, dans un contexte de mondialisation.
Afin d'assurer l'avenir du textile et de la mode en Afrique, le SIMOA
se propose de regrouper en un même lieu l'ensemble des acteurs de la
filière, afin de favoriser la création de liens entre eux, pour aboutir à
une synergie nécessaire au rayonnement de cette filière.
Il s'est donc fixé les objectifs suivants :
-dépasser tous les clivages politiques nés des crises régionales en Afrique
pour asseoir une tradition bisannuelle de rencontre entre professionnels,
usagers, clients du textile, du pagne et du vestimentaire
-de
regrouper les créateurs de divers horizons dans un espace
commun d’expression de leur savoir et d’exposition de leur savoir-faire
au cours des échanges, défilés de mode, des ateliers et des conférences.
Tout cela pour favoriser le développement de la filière à
travers le financement de coopératives existantes ou nouvelles en vue
de la semi-industrialisation de la filière jusque-là informel et la
mise en œuvre de réseau partenarial étroit de professionnels africains.
-de
contribuer à la valorisation de l’image de l’Afrique souvent mise à
mal, à travers ses produits artisanaux et industriels dont le pagne.
-de servir de point de contact entre la mode et le tourisme, en vue d’une ouverture vers l’exportation.
Enfin, le SIMOA
est un credo de solidarité qui à terme vise à soutenir la lutte contre
la pauvreté des petits ouvriers, la lutte contre les
discriminations et les inégalités entre peuples africains.
Il
vise à lutter contre l’exode des créateurs et la paupérisation
des artisans ainsi que leur désir d’émigration vers des continents jugés
plus porteurs.
Pour cela, dans sa cinquième édition, le SIMOA s’étendra sur trois jours en mai 2016 à Abidjan.
Centré
exclusivement sur le textile africain dans toute sa diversité, il sera
constitué d’ateliers d’artisans (tisserands, teinturiers,
couturiers), de conférences d’experts, d’expositions de tenues
vestimentaires fait en pagne et produits artisanaux, de défilés de
mode agrémentés de prestations artistiques.
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